Les avants-derniers kilomètres

Voilà maintenant le 7e mois de grosse(sse) qui commence.  Récemment j’ai réalisé que la seule photo de bedaine de grosse(sse) que j’avais datait du mois d’octobre.  Une époque où je devais déjà porter des pantalons sans zipper mais où je pouvais encore attacher mon manteau et mes chaussures.  Où monter les marches pour visiter un bateau était encore facile, où je n’avais pas pris encore beaucoup de kilos mais surtout où je n’avais aucune idée du sexe du bébé (qui était pour se prénommer Charlotte) et de la forme de son nez.

Bibi dans le ventre de Geneviève à 20 semaines

Depuis donc ces 2 derniers mois, le manteau ne s’attache plus, les bottes d’hiver prennent 10 minutes à attacher, la marche pour aller au boulot est doublée en temps et je commence à en avoir assez de porter les mêmes 5 chandails. Bibi est un petit garçon (un vrai de vrai!) avec un petit nez retroussé qui met ses doigts dans sa bouche et qui occasionnellement joue à la bataille avec l’utérus ou le cordon ombilical.  Tout le monde est déjà attaché à ce petit bout d’homme pas encore né.  Chaque soir les enfants lui disent bonne nuit Bibi.  Quelqu’un m’aurait dit que l’on s’attache rapidement à ces petits êtres vivants qui grandissent en nous, je ne l’aurais pas cru.

À mes yeux la grosse(sse) n’était pas nécessaire pour avoir des enfants. J’ai longtemps été persuadé que j’adopterais.  C’était même mis au clair avec mon chéri dès le début et  mes parents connaissaient mon désir d’adopter depuis longtemps.  C’est une position qui est difficile à expliquer car je n’ai aucun problème de fertilité connu et encore moins mon amoureux (2 enfants à l’appui).  Le deuil du désir d’adoption a été difficile. Les démarches, les exigences et les contraintes n’aident en rien les jeunes à choisir cette option.  Pendant longtemps, une tristesse m’envahissait chaque fois que je croisais un couple d’âge avancé (souvent la cinquantaine) avec un enfant clairement adopté (souvent asiatique).  Comme je suis de nature braillarde, vous pouvez comprendre que j’appréciais mes lunettes de soleil qui cachaient mes yeux rougis.  Je trouvais (et trouve toujours) injuste la discrimination faite envers les jeunes.  Comme si parce que nous n’avons pas de cheveux gris, nous ne sommes pas en mesure d’être de bon parents et de subvenir aux besoins d’un enfant. Les exigences sont souvent ridicules et arriérés (une hypothèque de 300 000$ payée à 50%, des REER de fonctionnaire, un mariage de minimum 10 ans, etc). Encore aujourd’hui, c’est difficile à accepter (comprendre yeux rougis à la rédaction de ce paragraphe). La différence par contre est que maintenant je suis enceinte et qu’un 3e enfant viendra se greffer à notre famille.  Croyez moi j’en suis ravie et malgré l’amertume qui reste, je suis heureuse de pouvoir vivre la maternité et la grosse(sse).  À voir la réaction de mon entourage et de mes parents (qui sont vraiment excité d’être grands-parent pour la première fois), je ne suis pas la seule à déjà aimer Bibi!

Alors à la demande de plusieurs, une photo de ma bedaine qui ne se cache plus. Je l’assume en masse ! Parlant de masse, la prochaine fois que vous irez à l’épicerie, prenez 2 sacs de patates de 10 livres et vous verrez ce que les femmes enceintes doivent porter pendant plusieurs mois!

7 mois

 

2 commentaires
  1. Comme tu es belle, tu sembles bien te porter! Félicitation, bon courage pour la suite! une multitude de moments merveilleux t’attendent, malgré quelque ascension abrupte, mais bon! ça vaut la peine! Je pense à vous! Bisoux, et bonjour à toute la famille!

    1. Merci Tahnie! En passant, j’adore le nom de ton garçon. Nous hésitons entre Noah et Mathis. La chose se décidera en le voyant! Bonjour à toute la famille de ton côté aussi. Elfée doit être une grande fille maintenant!xx

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